Déontologie

La restauration de peintures est avant tout un métier de passion, de patience et de sciences dont la mission essentielle est de préserver le patrimoine culturel.
Pour ce faire, la priorité du conservateur-restaurateur est de stabiliser, réduire, voire interrompre le processus de détérioration des oeuvres (dû au vieillissement de leur matière, aux accidents extérieurs naturels ou provoqués par l’homme), de les renforcer et de les rétablir dans leur intégrité esthétique.


Par sa compréhension de la matérialité des peintures, sa connaissance des techniques passées et présentes, des matériaux utilisés par les artistes et une confrontation permanente avec les phénomènes d’altération, le conservateur-restaurateur se doit de conserver, de révéler les valeurs esthétiques et historiques des oeuvres et se fonde sur le respect de la substance ancienne.
Aussi, si nous nous voyons engager inévitablement dans ces différentes voies d’approche, notre acte conserve une dimension artisanale. L’habileté manuelle, liée à cette compréhension de l’oeuvre, de sa technique et du processus d’évolution des matériaux constitutifs, nous permet d’ajuster nos actes et de faire le choix des traitements les plus adaptés à son état dans le respect du code déontologique de la profession tout en restant à l’écoute du propriétaire de l’oeuvre.


Toute intervention ne peut se faire sans cette observation approfondie, chaque traitement est ainsi précédé d’un examen sous différentes lumières (lumière du jour, rayons ultra-violets, lumière rasante, traversante…) et de tests.
Avant toute proposition de traitement, je vous recevrai à l’atelier pour réaliser ce premier diagnostic et échanger sur les interventions souhaitées et envisageables. Par la suite, je vous remettrai un devis dans les meilleurs délais.
Mon travail s’inscrit dans le respect de la déontologie actuelle du conservateur-restaurateur du patrimoine, qui exige lisibilité, stabilité et réversibilité de toute intervention, selon le code E.C.C.O (confédération européenne des organisations de conservation-restauration)

  • Lisibilité : en respectant l’aspect esthétique et historique de l’œuvre, la restauration doit rendre l’image lisible sans altérer et déformer l’unité de l’image.
  • Stabilité : les matériaux utilisés devront être d’une qualité et d’une stabilité parfaite, pour ne pas infliger d’altération à la matière originale.
  • Réversibilité : les matériaux doivent pouvoir être enlevés sans porter atteinte à l’oeuvre et permettre éventuellement de la restituer dans son état original.

​​Savoir-faire

L’espace de l’atelier et sa hauteur de plafond permettent d’accueillir des œuvres de grand format.
Les traitements conservatifs, curatifs et esthétiques proposés à l’atelier sont réalisés en fonction des altérations rencontrées, de leurs causes, et des conditions de conservation.
-Les traitements conservatifs du support :
Les altérations touchant le support toile touchent directement à la conservation de l’œuvre, car elles fragilisent la couche picturale. C’est la restauration conservative qui assure la survie et sa stabilité en tant qu’objet.

  • Tout type d’altération touchant le support toile, quelles que soit sa gravité, peut être traité en atelier: déformations, déchirures, trous, fragilisation de la tension, attaques par les micro-organismes ou insectes xylophages (en ce qui concerne le châssis de la toile)…
  • Interventions ponctuelles de conservation préventives et curatives: nettoyage superficiel du support, consolidation de déchirures, pièces de renfort ou d’incrustations, retrait d’anciennes pièces et d’anciens adhésifs de restauration, rétablissement de déformations, refixages ponctuels de la couche picturale pour rétablir les soulèvements, pose de bords de tension définitifs….
  • Interventions plus poussées en cas de dégradation avancée du support toile: Reprise d’anciens rentoilages, refixages généralisés de la couche picturale, mise en œuvre de rentoilages ou doublages synthétique, ….


-Les traitements de la couche picturale :

Les traitements de la couche picturale se distinguent en deux catégories : la conservation curative et la restauration esthétique.

  • Le dépoussiérage et le décrassage superficiel font partie des traitements de conservation, car les dépôts accumulés sont un substrat idéal au développement de moisissures.
  • L’allègement de vernis et des anciennes restaurations peuvent être de l’ordre de la conservation si leur présence est dommageable pour la conservation future de l’oeuvre, dans le cas par exemple de vernis ou repeints que le temps rendra insolubles, ou dont l’épaisseur exerce une contrainte physique sur la couche picturale originale. Ces traitements font aussi partie de la restauration esthétique car ils permettent de retrouver les couleurs sous-jacentes, plus proches de l’esthétique de l’oeuvre voulue par l’artiste à l’origine.
  • Le comblement des lacunes par le masticage (réintégration structurelle), la retouche (réintégration colorée) et le vernissage font partie de la restauration esthétique. Ces interventions jouent un rôle important dans la restauration de l’image pour le rétablissement de la lisibilité de l’œuvre.

Toujours dans le but de ralentir le processus de dégradation des œuvres, les prestations sont accompagnées de conseils en conservation préventive en fonction de l’environnement dans lequel sera conservé l’œuvre. Tout effort pour améliorer les conditions ambiantes dans lesquelles les œuvres sont conservées, aura un effet à long terme.


Exemples de restaurations