La peinture en vibration. 

Marina Ho veut-elle nous faire croire à la magie? Quand les traits et les couleurs se font l’écho d’un instant. Un moment plein d’incertitude. Figé. Suspendu. Dans l’espace et le temps. Comme si le reflet de l’oeuvre renvoyait quelque chose de vivant. Vibrant comme les portraits de Marina Ho, où le mutisme sert à l’énergie de l’oeuvre. Entre réalité et imaginaire, son travail joue sur l’illusion d’optique pour exprimer une authenticité émouvante. Ou mouvante selon le regard que l’on pose sur ses oeuvres.
Il suffit dès lors d’un coup d’oeil pour basculer dans l’univers de l’artiste. Un monde étrangement familier. D’où émergent des images inconscientes, désincarnées que l’on garde sous silence. Et que seule la main de l’artiste parvient à extraire d’un album de famille imaginaire comme une apparition magique. 

« Cette façon de peindre correspond à un quelque chose de très personnel. Et le choix des matériaux joue beaucoup aussi. Le fusain est un matériau assez fugace avec une vraie profondeur dans les noirs et dans la peinture à l’huile, de la même façon, je pars toujours du sombre pour aller vers la lumière… J’aime beaucoup ce qui est révélé par la lumière. Ces visages qui sortent de l’obscurité apparaissent comme des âmes pour moi. »  

Face à ses oeuvres, un univers proche, celui de Jérémie Saliège. Il peint et dessine un monde invisible, une manifestation de l’esprit pleine de poésie et de spontanéité. Au croisement du non finito et du clair-obscur, la technique transfigure le portrait révélant une sensibilité vive et immédiate empreinte d’une profonde humanité. 

 « Il y a cette volonté de montrer une réalité immatérielle, une lumière, une révélation. Il faut ouvrir des passages dans lesquels on peut s’immiscer, trouver cette lueur essentielle à nos vies pour imaginer un monde intérieur


Film by Boris Beynet (IDbrandfilm)