C’est un peu comme si les œuvres de Marion Tivital devaient nous aider à percer un mystère ou plutôt à décrypter un message inconscient. Dans ses œuvres se projettent les mondes qui construisent son univers plein de sensibilité. Des mondes désertiques d’une étrange et mélancolique beauté. Des mondes que nous traversons et que l’artiste nous fait partager dans toute sa fragilité, dans toute sa brutalité. Du paysage rêvé et préservé à celui dénaturé par la société, nous observons des mondes qui se mélangent qui s’entrechoquent. Quand la couleur renvoie à une vision. Quand le trait d’une forme nous suggère un écho. Une émotion. Une usine, un lac, un toboggan, un paysage enneigé, des natures plastiques. Quel trait commun entre ces évocations d’un monde perdu et la fantasmagorie de ces paysages d’où pourraient surgir les personnages de Brigitte Auvergne, les incarnations sculptées de corps en mouvement en quête de liberté?